CSFT 2024 | 18e Congrès de la Société Francophone de Tabacologie

Réservé aux inscrits (disponible dès le 21 nov. 2024)

Sous le haut patronage

Mot de la Présidente de la Société Francophone de Tabacologie

Dr Anne-Laurence
LE FAOU
Présidente de la SFT

Chers amis de la SFT,

Nous nous retrouvons cette année pour une édition virtuelle du congrès annuel de la SFT avant de pouvoir nous réunir à nouveau lors de l’édition 2025 à Caen.

Ce congrès 2024 nous permettra cependant de bénéficier tant de nouvelles connaissances scientifiques que de formation à l’entretien motivationnel ainsi que de discussions en atelier.

Comme à notre habitude, les sessions sages-femmes et infirmières seront au rendez-vous ainsi que la Session de la Société Française de Cardiologie comme celle de la Session de la Société de Pneumologie de Langue Française.

Nous remercions les organisateurs de symposia ainsi que de stands virtuels et aussi nos collègues francophones pour leur implication dans le programme scientifique de notre congrès.

Nous espérons que vous serez nombreux à proposer des communications pour nos deux sessions de communications libres et de posters et que vous pourrez profiter pleinement des nombreuses sessions de ce congrès. Enfin, nous attendons les lauréats des meilleurs « Mémoires de tabacologie » des diplômes universitaires 2023-2024 pour la session qui leur est consacrée.

En espérant vous apercevoir dans les vignettes des participants, à très bientôt et très bon congrès !

Dr Anne-Laurence Le Faou, Présidente de la SFT

Mot de la présidente du Comité Scientifique et d’Organisation

Pr Laurence GALANTI,
Présidente du CSO

Tabacologie : quoi de neuf ?

La « tabacologie » a trouvé au cours du temps sa place dans le monde scientifique et des sciences humaines.

Il y a quelques années pourtant, ce domaine était le plus souvent méconnu. Je me souviens du regard amusé voire condescendant de mes collègues médecins lorsque, en 1997, j’ai suivi à Paris la formation interuniversitaire de Tabacologie initiée par les professeurs Gilbert Lagrue et Robert Molimard. Que va-t-elle bien pouvoir apprendre ? Quel est l’intérêt de ce type de formation ? Bref de l’avis général de mes collègues médecins, j’allais un peu m’amuser… En réalité, il y avait beaucoup à apprendre : l’importance du tabagisme sur la santé mondiale, la composition de la fumée de tabac, les mécanismes de dépendance, les effets néfastes sur les différents systèmes physiologiques, le lien avec d’autres addictions, l’influence du tabac sur l’environnement, les aides à l’arrêt du tabac, … Si ces différents thèmes étaient pourtant déjà abordés dans la littérature scientifique, ils restaient relativement confidentiels et réservés à un public d’initiés.
Depuis les choses ont bien changé. De plus en plus de scientifiques se sont penchés sur cette problématique. De nombreux articles ont été publiés tant sur l’épidémiologie du tabagisme que sur une meilleure connaissance des phénomènes de dépendance, le tabagisme actif mais aussi passif, le tabac et notre environnement, les développements des traitements d’aide au sevrage, ….
Le monde politique s’y est également intéressé en continuant à déposer des mesures de plus en plus restrictives afin de dénormaliser le tabac et de lutter contre sa consommation. Des plans de lutte contre le tabagisme sont régulièrement élaborés par les hautes autorités de santé telle que l’OMS.
Malgré ces décennies d’intérêt grandissant pour mieux comprendre et lutter contre l’addiction au tabac, celui-ci reste une cause majeure de maladies chroniques et de décès prématurés justifiant la poursuite des efforts dans cette lutte inégale entre la préservation de la santé et les développements de l’industrie du tabac.
Parmi les nouveaux centre d’intérêt figurent le rôle de la génétique, l’influence du sexe, les liens entre les différentes co-addictions, l’optimisation de la prise en charge de patients spécifiques souffrant de pathologies chroniques ou de cancers, le rôle des médias, les interactions entre microbiote et consommation de tabac ou l’effet des inégalités sociales sur la dépendance à la nicotine ainsi que les impacts du tabagisme sur notre environnement. Une compréhension croissante de ces facteurs ouvre la voie à des approches de traitement plus personnalisées avec des thérapies ou des interventions spécifiques selon le type de fumeurs et à des mesures plus efficaces pour préserver notre environnement.
De nouvelles formulations et modes d’administration de la nicotine sont aussi développés comme alternatives pour délivrer plus rapidement la nicotine et ainsi aider à mieux réduire les symptômes de sevrage et augmenter les taux de réussite d’arrêt. La cigarette électronique voit sa popularité croître. Si elle peut être un outil d’aide au sevrage tabagique, elle peut parfois inquiéter quant à son utilisation chez les jeunes comme facteur potentiel d’initiation au tabagisme voire quant à ses effets à long terme sur la santé. Des études continuent d’explorer les risques et les avantages de la vape et son positionnement dans l’arsenal des aides au sevrage.
Les interventions comportementales restent essentielles pour une prise en charge optimale des fumeurs et des approches innovantes ont fait leur apparition comme les applications mobiles de sevrage tabagique, les programmes de coaching en ligne et les thérapies cognitivo-comportementales virtuelles. Ces nouveaux types d’aide offrent de nouvelles opportunités pour les fumeurs de cesser leur consommation et de persévérer dans leur abstinence du tabac.

Ce congrès nous donne l’occasion d’aborder ces nouveaux aspects et de confronter nos expériences. Beaucoup de défis restent néanmoins à relever pour répondre aux besoins des fumeurs pour les aider de manière optimale dans leur sevrage, pour prévenir et réduire l’impact dévastateur du tabagisme sur la santé publique à l’échelle mondiale et sur notre milieu de vie.

Honorée de porter la présidence du comité scientifique de ce congrès, j’espère qu’il répondra à vos attentes et vous souhaite un congrès enrichissant.

Pr Laurence GALANTI, Présidente du CSO